Le Capitan
Livre
Par Michel Zévaco
au XXe siècle
Adhémar de Trémazenc de Capestang est un jeune noble se rendant à Paris pour tenter d’y faire fortune et de se faire une place à la cour du jeune roi de France Louis XIII. Mais au cours de son voyage, le voilà qui se retrouve par inadvertance au cœur de complots fomentés pour renverser le roi. N’écoutant que son cœur, le capitan va mettre son épée au service du roi, mais sans jamais renier son honneur.
Type: Roman d'aventure
Univers: Historique
Caractéristiques
Globales | |
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Date de parution | 1907 |
Format | Roman feuilleton |
Edition présentée |
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Présentation
L’histoire
Alors que le roi Louis XIII n’est encore qu’un adolescent, le royaume de France doute de sa capacité à gouverner et des conspirations se développent dans l’ombre pour prendre le pouvoir. La lignée des Bourbon se retrouve menacée par les ambitions de nobles qui se voient déjà roi. C’est dans ce contexte agité qu’Adhémar de Trémazenc de Capestang, un noble Béarnais, se rend à Paris pour y faire fortune.
Son tempérament fougueux et son attachement à l’honneur vont le conduire, par un concours de circonstances, au cœur des conspirations visant à renverser le roi. Mais le Capitan se prend d’affection pour ce petit roi honni de tous et devient l’un des seuls défenseurs du jeune monarque.
C’est un soutien salvateur pour le roi, car il doit faire face à différents complots et trahison ourdis par une galerie de personnage de divers rangs social tel que :
- Le duc d’Angoulême et ses co-conspirateur, le duc de Guise et le prince de Condé.
- Concino Concini, maréchal d’Ancre et favoris de Marie de Médicis, la mère du roi. Il sera le plus virulent ennemi du capitan.
- Léonora Galigaï, la femme de Concino Concini qui ne reculera devant rien pour voir son mari sur le trône.
- Le cardinal de Richelieu, un homme plein d’ambition et assoiffé de pouvoir.
D’épreuves en épreuves, le Capitan va affronter l’ensemble des ennemis du roi afin de défendre le royaume, mais aussi de conquérir l’amour de Giselle d’Angoulême, la fille du duc dont il tombe follement amoureux.
Cette lutte s’accompagne de batailles, de duels, d’histoires d’amour et de motivations diverses qui pousseront les protagonistes à bouleverser leurs ambitions. C’est un pur roman de cape et d’épée rempli d’action et d’histoire d’amour, de trahison et de combat pour l’honneur qui se déroule à la période de la Renaissance.
Le style
Le Capitan c’est principalement de l’action et Michel Zévaco oriente son écriture dans ce sens avec de multiples scènes de bataille, un récit rythmé et plein de rebondissement.
La forte personnalité du Capitan est elle aussi clairement retransmise dans le texte et l’humour est présent lors de ses interactions avec les autres personnages, notamment avec Cogolin, son valet.
Le style est très direct et ne s’embarrasse pas de longues descriptions. Le récit s’appuie sur des figures politiques de l’époque, mais sans respecter la réalité historique. Le Capitan est une fiction qui se lit avant tout pour le divertissement et le panache du héros. Ce panache, justement, est retransmis avec beaucoup de grandiloquence dans l’écriture, ce qui peut surprendre lors des premières pages du récit.
C’est un livre avec de nombreux rebondissements, un héros qui se bat régulièrement, et se fait capturer tout autant. Et un schéma narratif tend à se répéter dans les diverses confrontations du Capitan. Il a sa personnalité propre et reste fidèle à lui-même tout au long du récit. C’est un impulsif et cela va lui jouer des tours.
Les antagonistes, nombreux, ont aussi leur motivation et une personnalité propre qui permet de varier les confrontations du Capitan. Le trait est exagéré pour de nombreux personnages, ce qui renforce la grandiloquence exprimée dans le texte.
L’univers
Le récit se déroule au début du XVII siècle en 1616 dans le royaume de France. De nombreux de personnages historiques sont présents dans ce récit, et les puissants de l’époque sont réunis. Néanmoins, l’auteur prend des libertés avec l’histoire et la temporalité (certains personnages ne devraient pas encore être nés par exemple), il faut donc avoir conscience que l’on lit une fiction et non des faits historiques. D’ailleurs les ficelles de l’histoire ne s’embarrassent pas toujours de construction sophistiquée.
La majorité de l’histoire se déroule à Paris et dans ses environs. Au côté du Capitan, le lecteur parcourt les rues de Paris, visite les auberges de tout standard, les hôtels particuliers des plus grands nobles, partage les secrets des grandes dames et s’invite jusque dans le palais du Louvre, parmi la cour du roi.
Le complot est le grand enjeu de ce récit, complot dans lequel Adhémar de Trémazenc de Capestang va naviguer tel un électron libre et perturbera les plans savamment organisés par les ennemies du roi.
C’est aussi un univers violent bien que la violence ne soit pas décrite en détail. Il y a de nombreux duels et batailles dont tout le monde ne sort pas vivant, notamment ceux qui croisent le fer avec le Capitan.
L’univers reprend les codes du genre du cape et d’épée.
Conclusion
Un bon divertissement avec un héros flamboyant et de nombreux antagonistes lui permettant de varier les plaisirs. Le style est tourné vers l’action et retransmet la ferveur du héros sans s’embarrasser de longues descriptions. Toutefois, le roman est conséquent et les répétitions de certains schémas scénaristiques peuvent provoquer une lassitude dans les dernières phases du livre.